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LA PERI MENOPAUSE

par Docteur Anne LE COQ

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Il existe chez la femme, entre la période d’activité génitale et la ménopause, une phase intermédiaire appelée "  péri-ménopause " pouvant se situer entre 48 et 52 ans, mais ces dates varient selon les femmes, phase difficile à vivre car :

l’ovaire se trouvant "  en fin de course "   présente des sécrétions irrégulières et déséquilibrées, la femme se sent perturbée car elle n’a plus le soutien de ses hormones, elle passe par des périodes d’hypersécrétion puis de manque hormonal.

Cela se traduit par dans son corps par des phénomènes :

bouffées de chaleur, mal être, perturbation du sommeil, retard de règles.

Les signes d’excès alternent avec les signes de manque, c’est un moment d’intense fragilité, source d’angoisse

( attention, ces signes varient selon les femmes, celles qui se seront prises en charge au niveau hygiène de vie = nutrition équilibrée, sport, absence de tabac, maîtrise du stress- celles qui auront corrigé leur problème de cycle par des moyens naturels avant l’âge de la ménopause - connaîtront beaucoup moins ces troubles )

Il faut donc savoir qu’en péri ménopause, tout ce qui met la femme en situation de conflit et de stress aggrave encore les symptômes décrits car ne l’oublions pas, les sécrétions hormonales sont sous la dépendance du psychisme.

Ainsi un stress peut solliciter l’ovaire d’une manière brutale, provoquer une sécrétion exagérée d’oestrogènes ( l’ovaire " donne " tout ce qu’il a , dans l’excès, d’où les symptômes cités plus haut ), et puis ensuite " plus rien  " , moins d’hormones pendant quelques jours, alors apparaissent les bouffées de chaleur, une fatigue intense, une baisse de performance, de libido, la femme se sent totalement déséquilibrée. Ces trop grandes fluctuations perturbent les organes qui reçoivent les hormones ( d’où prise de poids, acné, mal aux seins, sensation dépressive etc...)

CONDUITE A TENIR

1°) Surtout, informer son entourage de cette fragilité et se faire aider :

.psychologiquement et moralement : parler à son mari, à ses enfants, obtenir leur compréhension, leur soutien affectif ( les femmes signalent souvent un manque d’échange, un manque d’amour !)

.physiquement : demander par exemple une plus grande participation aux tâches ménagères car la femme à ce moment là a besoin de plus de repos, son corps se transforme , c’est une période de transition qui doit être considérée comme une évolution vers un mieux être, vers une plus grande liberté !

ATTENTION ! Les conflits familiaux et de travail sont très mal reçus en péri-ménopause et ils peuvent dégénérer chez l’être fragile qui les reçoit en syndrome dépressif, en lésion du sein ou de l’utérus : fibrome, cancer...

2°) Il faut utiliser des moyens naturels et non pas s’embrigader dans des traitements chimiques, aux effets secondaires souvent désastreux. En effet les hormones prescrites à ces moments là ne sont pas sans effets sur le poids, la rétention d’eau, la tension artérielle, le psychisme etc...Elles surchargent le travail du foie (attention si on avale encore d’autres médicaments contre la tension, le cholestérol, le sommeil, les infections...) D’autre part, les hormones chimiques provoquent des carences en vitamines ou minéraux, carences qui vont encore aggraver les troubles - si on prend des hormones chimiques, ne pas oublier de se supplémenter en vitamines...cela reste bien entendu valable pour la pilule !

Voici quelques méthodes de soin naturel qui réguleront l’ovaire en douceur :

L’ ACUPUNCTURE

Il existe des points qui stimulent ou freinent les sécrétions d’oestrogènes ou de progestérone et corrigent les effets entraînés par la fluctuation excessive de ces hormones ( poids, fatigue, douleurs, règles trop abondantes, perturbation du désir sexuel etc..)

L’ HOMEOPATHIE

Les dilutions hormonales "  folliculinum et lutéinum "  s’adaptent aux excès comme aux manques :

Ainsi folliculinum en 9, 15, ou 30ch freinera les excès d’oestrogènes

folliculinum 5 ch stimulera les " manques " 

folliculinum 7 ch est la dilution intermédiaire modulante, l’ovaire sera aidé dans ses fluctuations et la dilutions 7 aidera les excès comme les insuffisances.

Aussi, en cette période mouvante de péri ménopause, on peut prendre sans inconvénient 5 granules de folliculinum 7 ch tous les jours et l’on rajoutera lutéinum ou progestéronum en 5 ch à partir du 14 ème jour du cycle jusqu’aux règles car il existe toujours à cette période une insuffisance en progestérone.

Ces traitements sont simples, efficaces, peu coûteux, dénués d’effets secondaires. Ils peuvent être prolongés pendant 1 à 2 ans. Ils permettent d’arriver à la ménopause confirmée sans trop de gène, et un homéopathe pourra les compléter par des remèdes adaptés aux symptômes présentés , par exemple contre la prise de poids, la lourdeur de jambes, l’insomnie etc...

A la ménopause ( arrêt total des règles pendant au moins 6 mois ) les prescriptions de folliculinum passeront en dilutions basses ( 4 ou 5 ch ), et l’on rajoutera de la sauge ( salvia en teinture mère par ex ), riche en oestrogènes ; alchemille, riche en progestérone,

"  muqueuse vaginale  "  en 4 ch contre la sécheresse vaginale, et un traitement de prévention de l’ostéoporose. Mais il existe d’autres remèdes, ceci représente un " protocole " de base !...

Il faut rajouter des thérapies qui ont fait leur apparition sur le marché, et dont on parle beaucoup aujourd’hui :

LES PLANTES

Le soja : est très riches en phytooestrogènes. Il se commercialise sous forme de gélules, par exemple on aidera l’ovaire avec 2 gél. par jour du 7ème au 28ème jour du cycle

le yam ou dioscoréa, très riche en précurseurs de la progestérone, commercialisé en gél et en crème. Il est très conseillé , surtout en 2ème partie de cycle, 2 à 4 gél par jour avec de la crème à alterner sur différentes parties du corps, une application par jour.

( lire pour plus d’information l’excellent ouvrage du Dr LEE : La progestérone naturelle )

Ces deux plantes peuvent être utilisées en même temps et associées aux méthodes précédentes, les résultats n’en seront que meilleurs. Dans certaines spécialités comme le " soyam ", les 2 plantes sont associées, mais il semble plus logique de n’utiliser cette formule qu’à la ménopause, car à ce moment là, les cycles étant arrêtés, il n’existe plus de phase oestrogénique ou progestative, on compense chaque jour pareillement.

Conclusion

La période de péri ménopause sera facile à franchir avec une bonne hygiène de vie, la compréhension de ce qui se passe dans son corps, la maîtrise absolue ? du stress ( savoir parler avec son entourage, apprendre à se faire respecter ! ), l’utilisation de moyens naturels si des troubles apparaissent. Bien entendu, la femme sera régulièrement suivie par son gynécologue avec lequel elle doit pouvoir discuter, s’informer , faire de la prévention. Il faut arrêter de subir, de souffrir, il faut se faire entendre !

 

Dr Anne Le COQ

E-mail : annelc@club-internet.fr